HISTOIRE
DU LIBAN (I).
1861
Les grandes puissances de l'époque (France, Grande-Bretagne, Autriche-Hongrie,
Russie) obligent l'Empire ottoman à créer une province (mutasarrifiya)
autonome du Mont-Liban à la suite des troubles entre Druzes et
Maronites qui ont secoué la région de 1840 à 1860.
1920
La France obtient de la Société des Nations un mandat sur les
régions syriennes du Levant. Le royaume de Syrie est proclamé,
tout en réservant au Mont-Liban le statut de région autonome.
1926
23 mai. Le Liban est solennellement érigé en République.
1943
Le Liban devient indépendant et un Pacte national
est établi entre les diverses familles spiri-tuelles composant
la nation libanaise.
1946
Retrait des troupes françaises du Liban.
1948
Suite au conflit israélo-arabe, le Liban devient une terre d’accueil
pour 110 000 réfugiés palestiniens ayant fui Israël.
1952
Camille Chamoun accède à la présidence. Il infléchit la politique
extérieure du Liban dans un sens pro-occidental et adhère à la
doctrine Eisenhower de coordination des forces anti-soviétiques
au Moyen-Orient.
1957
Réélection contestée de Camille Chamoun. Une vague d’attentats
et de manifestations troublent la nouvelle mandature.
1958
Mai. Insurgés et partisans du Président s’affrontent
dans tout le pays. Devant cette agitation, Chamoun obtient le
débarquement de 15 000 marines américains. Septembre. Un nouveau
président unanimement respecté, le général Fouad Chehab, est élu.
L'opposition impose la nomination du leader de l'insurrection,
Rachid Karamé, au poste de Premier ministre. Le nouveau président
se rapproche de Nasser, et le Liban joue son rôle de médiateur
entre Arabes, apaisant du coup les revendications internes des
Musulmans et des Druzes.
1961
Dans la nuit du 30 au 31 décembre, leParti Syrien National
Social (PSNS) tente un putsch. Une vingtaine de chars de la garnison
de Tyr rejoignent les putschistes et tentent sans succès un assaut
sur le Ministère de la Défense. Prévenu, Fouad Chehab envoie la
troupe et capture les putschistes.
1969
L'armée libanaise tente de reprendre lecontrôle des camps de réfugiés
palestiniens, ces derniers servant en effet de bases d'entraînement
militaire aux fedayins et à leurs opérations commando contre la
frontière nord d'Israël. Mais elle est trop faible. Un compromis
est trouvé avec la signature au Caire, sous l'égide de Nasser,
d'un accord entre Yasser Arafat et le commandant en chef de l'armée
libanaise. L'extraterritorialité des camps des fedayins est reconnue.
Cet accord est tenu secret, car il est contraire au plein exercice
de la souveraineté libanaise. Pour se défendre contre les fedayins,
l'armée israélienne lance de nombreuses opérations de représailles
dans le Sud et jusqu'à Beyrouth. La population libanaise subit
de plein fouet cette violence.
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