PROPOS
DE JACOB TIERNEY.
«
Le roman de Dickens parlait de l'exploitation de la jeunesse.
A cette époque, on exploitait les enfants dans les mines
ou en se servant d'eux pour voler. Aujourd'hui, on les exploite
sexuellement.
« C'est en voyant l'adaptation à Londres de la comédie musicale
Oliver ! par Sam Mendes il y a quelques années que j'ai
eue envie de réaliser un film sur le même sujet. J'ai laissé
mon esprit vagabonder et j'ai commencé à écrire le script.
«
Le livre de Dickens fourmille de digressions pendant plus
de 150 pages. Comme un script de cinéma a besoin d¹être
nettement plus resséré, il a fallu que je trouve des solutions.
« La majeure partie des gros films canadiens parlés en langue
anglaise ressemble à des téléfilms. C'est lié à leur mode
de financement et chaque année le Festival de Toronto prouve
à quel point ces films ne sont pas produits dans une optique
cinématographique. D'ailleurs, ils ne se vendent pas à l'international.
Et leurs producteurs ne comprennent pas pourquoi. Au fond,
tout est une question d'intégrité.
«
On doit forcer, quitte à faire passer une loi, les exploitants
canadiens à passer des films canadiens et non seulement
américains. On l'a fait avec la musique. Il s'agit d'affirmer
notre volonté et ça marchera.
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